Évolution du répertoire : Travaux entre 1950 et 1975

  • Thom Ritter George : Sonata for Baritone Horn and Piano (1963)
  • Joseph Horovitz : Euphonium Concerto (1972)
  • Gordon Jacob : Fantasia (1969)
  • Walter Ross : Partita (1974)

Les pièces pour euphonium composées entre 1950 et 1975 nécessitent souvent des techniques de performance plus avancées en raison des progrès des techniques de composition. Alors qu’avant 1950, les œuvres d’euphonium n’utilisent que des échelles majeures et mineures traditionnelles et des échelles chromatiques occasionnelles, les compositions d’euphonium après 1950 comprennent souvent des échelles non traditionnelles telles que les échelles modales et de tons entiers. Les registres hauts et bas sont rarement utilisés comme effets spéciaux dans les œuvres datant d’avant 1950, mais les tessitures plus étendues sont devenues beaucoup plus courantes après 1950.

La Sonate pour baryton et piano de Thom Ritter George, composée en 1962, contient des éléments intéressants. Une modalité inhabituelle et une progression harmonique non traditionnelle sont utilisées tout au long de la pièce. Cette modalité inhabituelle provoque des doigtés délicats. La note la plus aiguë de cette pièce est en Réb5, et la tessiture est relativement élevée par rapport à celle des œuvres d’avant 1950.

Le Concerto pour euphonium de Joseph Horovitz composé en 1972, le premier concerto sérieux en plusieurs mouvements écrit exclusivement pour euphonium, n’exige pas les techniques les plus avancées mais inclut plusieurs aspects de composition uniques, qui peuvent augmenter la difficulté de la pièce. Le premier et le dernier mouvement de ce concerto contiennent des progressions harmoniques inattendues, que l’on ne retrouve pas dans les œuvres antérieures à 1950. Dans le dernier mouvement, le chromatisme délicat dû à une formation de gamme non traditionnelle est utilisé avec des figures techniques rapides.

Fantasia de Gordon Jacob, composée en 1969, est probablement l’une des premières œuvres qui a élargi la tessiture de l’euphonium dans le répertoire sérieux. L’utilisation de la tessiture du quatrième piston était rare avant 1950, mais la tessiture inférieure est utilisée à plusieurs reprises tout au long de la pièce. Elle commence par une mélodie modale lente suivie d’une section rapide avec de nombreux chromatismes. La cadence exige une large tessiture – la note la plus grave est Fa1 et la note la plus aiguë est Ré5.

La Partita de Walter Ross est l’un des premiers exemples de pièce atonale pour euphonium, bien qu’elle ne nécessite aucune technique d’avant-garde. Elle est contemporaine dans la mélodie, l’harmonie et la forme1.

En résumé, les œuvres pour euphonium entre 1950 et 1975 sont beaucoup plus complexes sur le plan de la composition et exigent des techniques plus avancées que celles d’avant 1950. De nombreuses pièces de cette période impliquent une tessiture plus large, des figures rapides dans des tonalités inhabituelles et des techniques de composition contemporaines, qui rendent les œuvres plus difficiles.

  1.  Miles, An Annotated Bibliography of Selected Contemporary Euphonium Solo Literature by American Composers, 2. ↩

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